histoire de la salle de bain
La salle de bain, n’était pas toujours telle qu’on l’a connait aujourd’hui…
Durant l’Antiquité, loin de l’intimité de nos salles de bains modernes, les romains se lavaient dans les Thermes, les bains publics. Ces Thermes étaient composés d’un enchainement de trois bassins : le tepidarium, la salle des bains tièdes, le caldarium, la salle des bains chauds et le frigidarium la salle froide. On y trouvait une étuve, le sudatorium, un vestiaire, un espace de massage et de sport. La population s’y rendait quotidiennement, c’était un lieu de rencontres et de détente. Les familles les plus aisées disposaient de bains et latrines privées dans leurs villas.
Durant le Moyen Âge, les adultes se lavent régulièrement et les enfants sont baignés chaque jour. Les bains publics existent toujours, les étuves, lieu mixte de plaisir et de rencontres, on y trouvait des baignoires tapissées d’un linge pour éviter les échardes et filtrer l’eau entre chaque client. Par la suite, ces dernières sont remplacées par des baignoires en laiton ou en cuivre. Des services de massage, de rasage, de restauration mais aussi de prostitution y étaient proposé.
Au début de la Renaissance, l’idéologie chrétienne grandissant, les bains sont accusés d’être à l’origine d’épidémie de peste et de syphilis, un lieu où prolifère les bactéries. Se créer alors une réelle phobie de l’eau, les médecins attestaient de sa dangerosité en affirmant que les maladies s’attrapaient par pénétration de l’eau dans la peau. La nudité n’est plus toléré et la notion d’intimité apparait. Les bains et étuves disparaissent alors pour faire place à la toilette sèche. On ne se lavait plus mais on s’essuyait et se frottait, on lavait uniquement son linge et on se parfumait.
Pendant le XVIIIème siècle, on recommence à apprécier les bains, peu à peu on se rend compte que l’hygiène recule les épidémies, la peur de l’eau disparait. L’expression “salle de bain” voit le jour en 1655 mais c’est seulement en 1765 qu’elle prend son sens moderne : les baignoires et des pièces dédiées à la toilette font leur apparition dans les foyers les plus aisés. Le pluriel de “salle de bains” s’explique par le fait que jusqu’au 18ème siècle, on utilisait deux baignoires, une pour se laver et une pour se rincer. Cependant, ce luxe n’était pas banalisé dans la majorité des foyers, l’ablution reste partielle avec de nouveaux accessoires comme le bidet. L’usage excessif de parfum et de poudres laissent place à l’hygiène corporelle tout en intimité, en admettant la présence d’un domestique du même sexe.
Les salles de bains évoluent grâce aux découvertes scientifiques, Pasteur préconise de se laver régulièrement et l’accès à l’eau courante permet de démocratiser les salles de bains. Et pourtant, seulement 25% des foyers ont accès à l’eau courante et 6% de logements sont équipés d’une salle de bains en 1950. Les salles de bains se généralisent réellement après la Seconde Guerre Mondiale, les prix des matériaux sont moindres, des logements équipés sont construits en masse : la majorité partie de la population a enfin accès aux équipements d’une salle de bain.
La salle de bains a bien évolué à travers l’histoire entre cultures, croyances et échelles sociale. Aujourd’hui, étant totalement démocratisée, c’est un lieu intime de détente et source de bien-être. Le choix des matériaux, des équipements plus ou moins luxueux et de l’ambiance est vaste. Les professionnels maitrisant parfaitement leur conception, la seule limite reste votre imagination.
BALNEUM
Artisan plombier
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